Le Parisien : doublement du nombre de radars sur le périphérique paris
«C’est hallucinant! Cette mesure spectaculaire n’a aucune valeur pédagogique », s’emporte Jean-Baptiste Iosca, avocat compétent sur le Code de la route, à l’annonce du doublement du nombre de radars sur le périphérique parisien. « Cette décision n’aura qu’un effet tirelire, d’autant que les nouveaux appareils flashent désormais de dos. » Et d’expliquer très calmement : « Flasher de dos permet d’obtenir une sanction pécuniaire automatique du détenteur de la carte grise alors que, si vous êtes flashé de face, vous pouvez échapper à l’amende si la photo montre que ce n’est pas vous qui étiez au volant ce jour-là! »
Que cette augmentation considérable du nombre des radars intervienne dans un contexte de baisse sensible de l’accidentologie sur le périphérique indigne au plus haut point Me Iosca : « Alors que la tendance est bonne, la préfecture nous annonce qu’elle va mettre en place une répression encore plus forte. Voilà une façon paradoxale de récompenser les bons chiffres! »
Tout en remarquant que « les pouvoirs publics profitent comme par hasard des vacances pour implanter de nouveaux radars qui seront opérationnels à la rentrée », Jean-Baptiste Iosca s’interroge : « S’agit-il de sécurité routière ou d’impôt routier? »
Le Parisien, Publié le 5 juillet 2013