Arrêtez d’emmerder les Français ! *
Les flashs automatiques étaient censés éduquer les français, la démonstration est faite qu’ils ne sont qu’un impôt indirect de plus !
Depuis quelques jours Manuel Valls planche sur une question nouvelle : « Comment expliquer aux français l’augmentation du nombre de radars alors que les infractions et le nombre d’accidents ne cessent de diminuer ? Et surtout comment éviter d’avouer que le seul but est d’augmenter cette recette fiscale ! »
Les chiffres :
Toujours plus d’implantation de radars : 157 radars de vitesse installés de plus cette année dont 8 sur le périphérique parisien durant le mois d’Août 2013, doublant d’un coup leur nombre.
Et pourtant le nombre d’infractions ne cessent baisser : 700.000 flashs de moins enregistrés cet été 2013 par rapport à l'année dernière (2.828.209 infraction en 2013, 3.499.581 en 2012 à la même époque).
- Les radars fixes, en 2012, enregistraient 27 infractions en moyenne par jour contre 20 infractions cette année.
- Concernant les radars mobiles, idem, la moyenne journalière de flashs est passée de 19 à 15 entre 2012 et 2013.
- Les « flashs feux rouges » suivent la même tendance. En effet, avec 734 radars feux rouges en 2013 contre 656 en 2012, le nombre moyen de flashs a diminué de 5,7 à 5,1 par jour.
L’explication :
Certains journaux, en mal de réflexion, osent expliquer, sans rire, que l’Etat a réussi à «éduquer» aux règles de sécurité les automobilistes et motards dangereux. Certaines ligues contre les accidents de la route (comment pourrait on être pour … ?) applaudissent des deux mains en hurlant, comme Robespierre avant eux, qu’il faut encore aller plus loin dans la rééducation par la sanction.
Les français seraient-ils devenus plus sages ?
Non ! Cette baisse historique s'explique essentiellement :
- Par l’augmentation grandissante du nombre radars hors service, une multiplication par 3 cette année pour avoisiner les 10%. La société chargée des réparations ne parvient pas à intervenir rapidement tant la vengeance des français se fait sentir ! Il faut 10 jours à présent là ou il en fallait 3 l’année dernière.
- Les Français aussi subissent la rigueur de la crise économique qu’ils répercutent non seulement sur la durée des vacances mais aussi sur les distances parcourues soumises au prix des carburants.
- La crise économique sévit aussi chez nos voisins européens. Ils ont moins fréquenté les routes françaises cet été 2013 et cela a son importante quant on sait que 25 % d’entre aux sont flashés durant leur vacances.
(*) "Arrêtez d'emmerder les Français !" est la phrase que le premier ministre Pompidou s'écria avec colère en 1966 à la vue de la pile de décrets à signer apportés par son collaborateur, nommé Jacques Chirac. Depuis, le nombre de textes de loi a doublé....