Vitesse : avouez ou dénoncez, l’alternative immorale
Le véhicule est flashé à 170 km/h sur autoroute… M. X l’apprend en recevant la contravention, consigne, et demande le cliché délateur.
Ce dernier ne laisse apparaître que la plaque d’immatriculation, renvoyant à la carte grise et elle-même indique le nom du propriétaire.
Alors que l’Article L 121-3 du Code de la route s’applique en l’espèce : amende civile, relaxe pénale et pas de retrait de point, à l’audience du 4 de Police, le Président en cœur avec le Procureur de la République le pressent d’avouer son crime ou de dénoncer son prochain… Épouse, fils ou autre belle sœur.
Comment imaginer qu’un automobiliste soit pressé de «balancer», comme un indic, le nom d’un proche pour éviter une contravention sous le prétexte maintes fois entendu en audience dans la bouche de certains magistrats : « on sait à qui on prête sa voiture » ….
Outres le problème moral que nous venons d’évoquer, la dénonciation n’existe qu’en matière criminelle et délictuelle, le code de la route en étant exclu ! :
1) Celui qui, ayant connaissance de sévices infligés à un mineur de quinze ans n’en aurait pas averti les autorités ;
2) Quiconque s’abstenait volontairement de porter à une personne en péril l’assistance qu’il pouvait lui prêter, soit par son action personnelle, soit en provoquant un secours.
3) Quiconque enfin, qui, connaissant la preuve de l’innocence d’une personne incarcérée, s’abstenait volontairement d’en porter aussitôt témoignage aux autorités, entre autres.
En dehors de ces cas particuliers pas de dénonciation. Alors de grâce à ceux qui veulent voir « jaillir » la vérité … il est inutile de « torturer » un pauvre hère croyant présider une Cour d’Assise alors qu’il ne s’agit que d’une simple contravention.